L’Etude d’optimisation de la gestion des aménagements en cascade de Manantali, Gouina et Félou a pour objectif de fournir à la SOGEM les bases scientifiques d’une prise en charge adéquate de la gestion de ses ouvrages, actuels et futurs, de production et de transport d’électricité, dans le contexte de l’interconnexion du Réseau Interconnecté de Manantali (RIMA) et du Réseau Interconnecté de l’OMVS (RIO) à l’ensemble du système électrique ouest africain (WAPP – West African Power Pool).
L’étude comprend les composantes suivantes :
Composante 1 : Étude d’optimisation de la gestion de la cascade d’aménagements hydroélectriques de Manantali, Gouina et Félou ;
Cette composante vise à :
1. Améliorer la connaissance du fonctionnement du système hydraulique du haut bassin du fleuve Sénégal (en amont de Bakel) en tenant en compte des aménagements existants (notamment des aménagements de Manantali et de Felou) et en cours de réalisation (Gouina) ainsi que des projets de barrages et de centrales hydroélectriques programmés (Koukoutamba-Balassa-Boureya et Gourbassi) ;
2. Fournir à la SOGEM les consignes d’exploitation des retenues de barrage et de centrales hydroélectriques permettant une meilleure valorisation économique des ressources en eau en termes de production d’électricité, de régularisation du régime du fleuve Sénégal, de satisfaction des besoins de l’agriculture irriguée, de la navigation sur le fleuve Sénégal, de la préservation et la protection de l’environnement, des usages domestiques, de l’alimentation en eau des populations urbaines et rurales
3. Fournir à la SOGEM les consignes nécessaires à une exploitation optimisée des barrages et des centrales hydroélectriques de l’OMVS dans les diverses configurations d’aménagement (aménagements en cascade, aménagements sur différents cours d’eau, etc.) dans le but d’une maximisation de la production des centrales hydroélectriques du RIMA. En tenant compte d’une part de la configuration du réseau électrique comprenant des unités de production les postes Haute Tension et les lignes Haute Tension et d’autre part les données de la demande et des contraintes (hydrauliques au niveau des stations hydrologiques ou des ouvrages, indisponibilités programmés et/ou aléatoires au niveau des groupes de production, des lignes et des postes, etc.). ;
4. Fournir à la SOGEM les outils informatiques ( équipements et logiciels) pour une prise en charge adéquate de la gestion, de l’exploitation des moyens de production et de transport du RIO en fonction de son évolution.
Composante 2 : Étude de revitalisation et du maintien en eau pérenne du marigot de Lontou ;
Il s’agit de mener les études nécessaires pour une solution durable pour la sécurisation de l’alimentation de marigot de Lontou
Le marigot de Lontou est un cours d’eau au régime saisonner, alimenté en hivernage par les eaux de ruissellement du bassin environnant qu’il draine vers le fleuve Sénégal et sec en saison sèche. Il se jette dans le fleuve Sénégal en amont de l’aménagement hydroélectrique de Félou. Ce marigot est la source d’approvisionnement en eau et pour le maraichage ainsi que pour d’autres activités qui sont pratiquées par les villageois. De l’avis des populations de Lontou, la mise en service de l’aménagement hydroélectrique de Félou aurait eu pour conséquences, entre autres,
la rupture de l’alimentation en eau du marigot de Lontou.
Composante 3 : Étude de protection contre les inondations des villages de Lontou et de Bangassi et des zones
avoisinantes
Il s’agit de réaliser les études nécessaires pour une solution durable pour la protection des villages de Lontou et Bangassi contre les inondations : depuis le démarrage des travaux de construction de l’aménagement de Félou, des crues importantes ont été enregistrées dans la zone a plusieurs reprises. Elles ont provoqué des inondations partielles des localités de Lontou et de Bangassi, situées à proximité immédiate de l’ouvrage de tête du Complexe hydroélectrique de Félou. De l’avis des populations, la mise en service de l’aménagement hydroélectrique de Félou serait la cause d’une modification du régime hydrologique de la zone qui aurait provoqué ces inondations